Chaque début d’année, chacun prend de bonnes résolutions et chaque début d’année, le premier illusionniste venu les fait voler en éclats. Faire preuve d’un peu de sens critique, serait pourtant une très bonne résolution !
Comme tous les ans, ça commence par le Paris-Dakar. Après avoir saccagé l’Afrique et quelques-uns de ses jeunes habitants, et surtout par peur de possibles enlèvements dans un Sahara devenu hostile, ces « vrais hommes », ces « baroudeurs de l’extrême », ces « durs » sont allés se planquer en Amérique du Sud. Jouant la carte écolo (prix Nobel du cynisme), les voici désormais lancés à fond de train sur les pistes de la Cordillère des Andes, là où les ânes et les chevaux étaient ce que ces pistes connaissaient de plus rapide… Bien sûr, on va m’objecter le tourisme, l’économie locale, la joie des n’enfants qui se font prendre en photos… Ha, ces pauv’ n’enfants, si pauvres mais si gentils… sauf lorsqu’ils salissent les gros pare-chocs sponsorisés, merde, le sang ça sèche vite dans ce putain de pays, la galère pour nettoyer ça !
Sales gosses !
Tu te souviens sans doute de « El Cóndor Pasa », fierté de la Cordillère ? Aujourd’hui, que le condor n’y passe plus beaucoup… il reste à espérer que la caravane du Dakar y trépasse !
Il faut aussi dire un mot suite au numéro de Manuel Valls sur les 35 heures. Genre, les 35 heures, ce n’est pas moderne, c’est ringard, vite ! revenons au XIXe siècle ! C’est bien évidemment son droit de le penser et de le dire. Mais il pourrait avoir l’honnêteté et le courage (qui, justement, ne sont pas les deux mamelles de la politique) de rejoindre un parti conservateur… Il ne serait ni le premier, ni le dernier. D’autant que ce n’est pas la première fois qu’il défend des thèses éminemment droitistes tout en se prenant pour un réformateur… Soit ce type est fou, soit il joue parfaitement son rôle de sous-marin pour Sarkozy… Les deux n’étant pas incompatible.
Manuel Valls et la caravane passe…
Terminons avec nos amis islandais qui font rarement la « une » de l’actualité. L’image que nous avons tous de l’Islande est celle d’un pays de légendes, volcanique et mystérieux à l’image de sa belle icône Björk.
Mais.
Il y a une dark side of the « tungl ». Après — en tant qu’arrière-boutique des banques de la City — avoir crapuleusement profité de toutes les extorsions dont les banques sont capables et donc avoir subi (un peu) plus que d’autres la récente crise financière (sans toutefois se retrouver sur la paille comme la Grèce ou l’Irlande), voilà le peuple islandais qui se met à pleurer sur son pactole perdu jurant mais un peu tard qu’on ne l’y prendrait plus !
Si tu as dans tes souvenirs les inénarrables gémissements de l’Association des petits porteurs d’Eurotunnel, tu auras à juste titre l’impression de revoir la même stupide comédie… Hey, mec ! La finance c’est pas un jeu où tu gagnes à tous les coups ! Tu sais te faire discret et ne pas partager quand tu gagnes, fais pareil quand tu perds. Et surtout, ferme-la !
Je crois que je déteste encore plus ces gens-là (les déçus de la spéculation) que les banquiers eux-mêmes, c’est dire…
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