Interlude #4

Pour ceux et celles qui ne sont pas au courant — les autres, vous avez reçu un mail vous pouvez arrêter de lire — je me suis récemment (dans la nuit de dimanche à lundi) fait voler mes sacs contenant (entre autres) mon ordinateur portable et le disque dur externe de sauvegardes. Je ne te détaille pas ici ce que j’en ai pensé ni ce que je ressens encore aujourd’hui, je prépare un article spécial à ce sujet. C’est comme si je n’avais jamais rien écrit (hormis ce blog). Tout est parti.

Heureusement qu’il existe des cybercafés pour les SDDF (sans disque dur fixe). Mais au vu des tarifs (2€ de l’heure), je ne vais pas m’y attarder tous les jours. J’ai acheté un bloc de papier quadrillé 5×5 et un stylo-bille noir avec lesquels je vais désormais préparer mes articles que je n’aurais plus qu’à recopier une fois au cybercafé (en mode navigation privée).

En attendant, tu peux commencer à te jeter toi aussi sur les œuvres de Yôko Ogawa. Je viens de finir « Le Musée Du Silence ». Étrange. Et beau. Sans doute ai-je loupé beaucoup de références symboliques en tant qu’occidental athée et peu féru de culture japonaise. Mais même ainsi, ce roman (parfois long) est captivant et l’écriture de l’auteure toujours aussi aiguisée.

Et toujours empli de ces phrases qui sonne comme si elles avaient été écrites pour moi :

« Il est interdit de s’impatienter. »

En clair, « songe d’abord à ce vol comme une péripétie supplémentaire dans ta vie. Ne te précipite pas pour tout réécrire. Regarde le vent, écoute la pluie. Ta plume s’y promène, se charge de son encre et tu n’auras plus qu’à la faire glisser, docile et bouillonnante. »

On se console comme on peut.

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