Hier
Il était une fois deux blogs jumeaux bien que successifs.
Le premier se nommait « Le Loup & Le Chien » en hommage à cette fable dans laquelle l’idée de liberté et son corollaire, l’ascétisme, est opposée à l’état de confort et son lourd tribut, la prison. La réalité est bien évidemment moins binaire, puisqu’en chacun de nous, à chaque instant, le loup et le chien se mêlent, s’appellent, se querellent et tirent les ficelles de nos pantomimes frêles.
Du miel, du fiel, du rimmel et quelques décibels… mélangez, servez !
Ce premier blog vécut en ligne, joyeux et insouciant, entre 2008 et 2012. Il était un espace de libre expression — pour son rédacteur comme pour ses commen-tatrices/tateurs — et reprenait à son compte la fameuse phrase (faussement) attribuée à Voltaire : Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrais pour que vous puissiez le dire.
Le deuxième eut une vie à peine plus longue, entre 2012 et 2017. Il se nommait « Le Cynozophrène Mural » en hommage à une étonnante peinture murale, toujours visible, bien que fortement dégradée, rue des Frigos dans le 13ème arrondissement de Paris.
Ces deux blogs avaient en commun de servir de paillasse de laboratoire — de simple paillasson ! prétendront certains — à tous les naufrages informatiques qu’il est possible d’engendrer quand on ne possède qu’une éponge à peine moite en guise de cervelet.
Entre vols d’ordinateurs, défaillances matériel et sauvegardes foireuses, j’ai perdu énormément de travail tant textuel que photographique.
Les textes survivants (ou ce qu’il en reste) ont été reconstitués depuis des brouillons conservés ça et là puis délicatement remis en ligne. Par rapport aux textes originaux, il pourra manquer un paragraphe ou deux et surtout les nombreuses photos qui les illustraient. Il manquera surtout l’ensemble des commentaires et cette perte là est bien la plus dolente. Ma reconnaissance éternelle aux personnes qui ont su perdre un peu de leur temps pour agrémenter le mien.
De nouveaux textes se rajouteront naturellement à cet ensemble pour former un amoncellement à la gloire du désordre et de la temporalité de nos vies.
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Aujourd’hui
La libre expression est toujours le credo de ce nouveau site mais elle ne se confond pas avec l’absence de tolérance et de respect que requièrent la parole et les idées d’autrui, bien au contraire.
En conséquence, les propos stupidement et gratuitement injurieux envers qui que ce soit (individu ou communauté d’individus) seront à jamais dilués dans le grand néant du dev/null et leurs auteurs, après avoir été longuement bouillis, seront découpés en fines et longilignes lamelles puis jetés en pâture aux proto-cloportes bruns, ces miroirs de leurs pseudo-neurones !
Auteur depuis toujours, je ne publie que depuis ma découverte hasardeuse des joies de l’informatique et d’Internet : ce siècle n’avait pas deux ans. Car loin des contraintes de l’édition industrielle ou artisanale, le web permet une expression véritablement libre et convient parfaitement aux indépendants solitaires de mon espèce.
Mais après toutes ces années de publication en ligne, il est temps de tenter l’aventure du « papier ». Aussi beaucoup de vieux textes numériques serviront de base à des projets plus aboutis, plus affinés, plus aptes à justifier cette matérialisation définitive, à l’opposé, finalement de l’évanescence éternellement modifiable des publications en ligne.
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« Faut-il qu’il m’en souvienne ?
« La poix venait toujours après la gêne…
Lorsque je me définis comme écrivain, la première question qui vient, inexorablement, est : Et tu écris quoi ?
Et tout aussi inexorablement, je suis bien obligé d’avouer mon incapacité à répondre à cette question. Je me contente alors d’un J’écris des textes
, à la fois élusif et trop imprécis.
De fait, mes textes sont de toute nature et n’ont d’autre intérêt que celui que tu leur accorderas. Sans être tout à fait neutre, ce que j’écris n’a pas de genre. Ce n’est, après tout, que de la littérature. Si tu aimes les classements et les petites boîtes bien étiquetées, tu pourras — après les avoir lus — enfermer ces textes dans une quelconque typologie restrictive — forcément restrictive. J’écris d’une seule et même encre. Libre à toi d’y voir des nuances et des ombres.
Si tu souhaites me contacter, utilise ce formulaire. C’est le moyen le plus sûr d’obtenir une réponse. Si tu préfères me voir en vrai — en chair, en os et en poils ! — il suffit de te balader dans Paris. On finira bien par s’y croiser.
Quant à moi, vieux singe fatigué des grimaces, j’aurais aimé que le Back to the trees!
de l’Oncle Vania (pas celui-là, l’autre !) ne soit qu’un trait d’humour. Malheureusement, il est à craindre que nos débordements d’apprentis chimistes auront tôt fait de ré-arboricoliser les plus survivants d’entre nous !
Si toutefois un arbre a su rester debout…
(ajout janvier 2024)
Ne sois pas surpris·e (encore moins choqué·e) de trouver ça et là quelques tentatives d’écriture inclusive. Je ne suis ni pour ni contre mais je suis curieux de la chose. Surtout, je suis absolument d’accord pour tordre le cou à cette règle infamante qui veut que le masculin l’emporte sur le féminin. Certes, l’écriture inclusive demande quelques efforts. Autant pour l’écrivain·e que pour les lectrices et les lecteurs. Mais cet effort est compensé par la légitimité de la réflexion sur son introduction et son évolution, notamment sur le retour des pronoms neutres tels que « el » et « al », pronoms usités en latin (matrice de notre français) et dans le français du Moyen-Âge.
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Demain
(ajout janvier 2024)
Je ne sais pas de quoi sera fait demain et je n’ai même pas envie d’y penser. Carpe diem
, comme disaient nos ancêtres les Gaulois quand ils croisaient au lupanar nos ancêtres les Romains…
Une chose est à peu près sûre : je vais passer plus de temps sur l’écriture des livres donc moins sur l’écriture de textes pour ce site. D’autant que j’ai un nouvel outil d’écriture alternative. Car, en plus de la photo, je me confectionne des petits morceaux de musique (work in progress) sur un manche de guitare que je ne maîtrise absolument pas.
Sans compter qu’une petite chatte nommée Mia a fait une irruption tout à fait impromptue dans ma vie et que cette bestiole mérite (et réclame) beaucoup d’attention. Ce qui diminuera d’autant le temps d’écriture disponible. À moins qu’elle n’apprenne à se servir correctement du clavier et qu’elle substitue sa prose à la mienne. Ce qui, tu l’avoueras sans peine, serait bougrement intéressant !
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