Chiffre romain

Une idée de roman vient de me tomber dessus de façon assez étrange.

D’ordinaire, le soir, quand il ne pleut pas, je m’installe sur un banc et pour mieux m’endormir j’allume le petit appareil offert récemment (merci à Isabelle, Vanessa et Yves), je le branche sur FIP, je place les écouteurs dans mes oreilles, en prenant de soin de bien mettre un écouteur par oreille, je règle le son au minimum, et je laisse la musique me bercer gentiment.

Ce soir là, je ne sais pas pourquoi, je crois sélectionner FIP et je tombe sur une émission qui cause beaucoup et passe peu de musique. Je m’apprête à changer de station mais en prêtant l’oreille j’entends que ça parle d’un écrivain que j’aime bien et que je considère avec beaucoup de sympathie eu égard, d’une part, à son parcours de vie assez exceptionnel, d’autre part, à la qualité de ses écrits. Je renonce alors à changer de station et j’écoute l’émission.

Le lendemain, je vais à la bibliothèque pour voir si je peux trouver un de ses livres à lire ou relire et je tombe sur un recueil de nouvelles. J’ignorais qu’il avait aussi écrit des nouvelles. Je le prends, je le lis et là je suis scotché par une des nouvelles qui ressemble d’assez près au début de roman que j’avais commencé d’imaginer la veille en écoutant cette fameuse émission. Pas tout à fait le même ton, bien sûr, mais sur le fond assez proche. Un roman inspiré par une partie de la vie de cet auteur. Nom de code : Fuga (en français : Déroute).

Curieusement, le roman est le format qui me plaît le moins (tant à lire qu’à écrire) mais pour ce projet c’est le seul qui à priori s’impose. Du coup la tâche se complique, car :

  1. il va falloir que je me rencarde plus précisément sur le type en question (des heures de lecture en perspective) ;
  2. il va falloir que j’intègre d’une manière ou d’une autre cette nouvelle sans trop la plagier ni trop la déformer (un exercice d’équilibrisme en perspective) ;
  3. il va falloir faire preuve d’imagination et de subtilité pour éviter les pièges inhérents au choix d’une histoire basée sur un fait réel (de l’aspirine en perspective) ;
  4. il va falloir convaincre une éditrice que ce machin mérite d’être publié (du sang et des larmes en perspective) ;
  5. il va surtout falloir s’y atteler sérieusement.

Et éviter que toutes ces perspectives ne se transforment en lignes de fuite.

Le pont de Bercy
(photo de l’auteur – Pont de Bercy, Paris 12e – 17 août 2014)

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