Vite fait, entre deux textes — l’un, tout chaud, tout brûlant, l’autre, encore froid mais déjà sensible aux ponctuations et aux variations aléatoires des accords du participe passé — je me permets de te conseiller ceci : oublie les idoles prétentieuses et forcées que l’histoire officielle a forgé pour te contraindre à ne pas rêver ni réfléchir. Oublie Jeanne d’Arc, Voltaire et De Gaulle. Remets-les à leur vraie place, le strapontin mal éclairé face aux toilettes du passé. Ne fais confiance à aucun politicien. Jamais. À l’inverse, fais revivre Héloïse. Relis Rousseau. Comprends qu’en dehors de deux ou trois obligations physiologiques, subir n’est pas vivre. Conjugue les verbes voyager, aimer, rêver, découvrir, choisir et ne les conjugue qu’au présent. Oublie les je, pas les jeux, oublie les tu et les laitues, oublie les vous mais pas les rendez-vous, oublie les elles et les ils qui n’offrent pas d’ailes pour les îles. Pense nous. Et puis c’est tout.
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