Le cercle vicieux est bien connu : pas de boulot = pas de logement, pas de logement = pas de boulot.
Un des intérêts du logement est de pouvoir disposer d’une adresse physique pour son courrier. Si tu souhaites m’envoyer un colis de bières et que tu écris juste : « éric, Paris » sur le paquet, il y a peu de chances que ce soit moi qui les boive !
Donc, à défaut d’obtenir un logement (même dans le cas où je trouverais rapidement un job), je tente la domiciliation administrative. C’est pas gagné, le premier rendez-vous est déjà décalé à dans quinze jours Je te raconterai à ce moment-là.
Physiquement, être chez des potes et leur chat, c’est cool. Par contre, l’hébergement à titre gracieux (ça s’appelle comme ça) est une source d’emmerdes administratives et financières avec les impôts locaux ou la CAF pour les gentils hébergeurs. Sous prétexte de générosité, il est tout à fait possible de basculer dans la précarité sous le coup d’une sur-imposition, d’une diminution des allocations familiales ou de l’APL puisque les revenus de l’hébergé sont pris en compte dans tous ces calculs. Je ne nie pas l’intérêt de base d’une telle mesure : éviter que soixante millions de personnes se déclarent domiciliées, par exemple, au 55 rue du Faubourg St Honoré (ce qui simplifierait quand même la tâche des facteurs de la Poste !).
D’où le besoin d’une domiciliation administrative.
En attendant le rendez-vous du 20 mars, officiellement, je n’existe plus. Le Loup aurait adoré !
▣