Me voici quasi nu. Le gars a refermé la porte du camion, a fait un signe de la main et a repris la route, emmenant avec lui le trop-plein des objets qui ne me suivront pas.
Livres, meubles, CDs, matériel informatique, guitares, vaisselle et même la voiture. J’ignore ce que tout ça va devenir et à vrai dire je m’en fous. Je suppose qu’une partie sera revendue, une autre donnée, le reste jeté. Si ça profite à quelqu’un, tant mieux.
Il me reste quoi ? L’ordinateur portable sur lequel je pianote actuellement, un appareil photo numérique, quelques fringues (l’hiver n’est pas fini !)… Et, stockées chez un pote, une paire d’enceintes acoustiques de qualité, une guitare électrique bas de gamme et un petit ampli faiblard. On ne sait jamais, ça pourra peut-être resservir. Que je ne me sois pas coupé le doigt pour rien !
Le chèque résultant de la vente de la maison sera amputé d’une grosse déduction au profit de la banque mais il devrait néanmoins me rester quelques deniers. Au moins, je n’aurais plus de dettes (enfin, j’espère…).
Mercredi, en sortant de chez le notaire, je me dirigerai tranquillement vers la Gare (en espérant qu’il fasse aussi beau qu’aujourd’hui) et je prendrais un train pour Paris. Puis je débarquerais chez des potes, pour quelques jours. Le court terme devrait bien se passer. Ensuite ? Aucune idée… On fera au jour le jour, comme ça se présente. Sans compter que le hasard sera peut-être encore une fois au rendez-vous.
Au petit bonheur ! Le bonheur des chiens.
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