Lettre ouverte à la candidate qui se dit « hors parti » mais qui leur demande de bien vouloir la rejoindre

Peut-être n’as-tu pas encore entendu parler de Charlottte Marchandise-Franquet, candidate à la présidence de la république française sous les couleurs d’un mouvement qui se définit comme « hors parti ».

Ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

Sauf que.

D’où cette lettre ouverte.

Je vais être direct : c’est quoi cet appel au rassemblement des contraires ? Ainsi, Hamon, Jadot et Mélenchon ne seraient pas ces politiciens professionnels contre lesquels vous avez justement été élue ? Imaginez-vous sérieusement que ces gens — pour peu qu’ils acceptent de vous suivre — se rallieraient sans condition derrière votre désir de les exproprier ? Leurs carrières respectives (leur carriérisme, s’il faut nommer les choses) ne plaident-elles pas pour l’inverse ? Envisagiez-vous sérieusement de transformer en poulardes de campagne ces perroquets d’appartement ?

Ce sont là gens de compromissions et d’intrigues qui n’ont d’autre horizon que le mandat qu’ils briguent ! Aussi prompts à grimper sur tout ce qui navigue qu’à trahir sans délai leurs compagnons de ligue !

Croyez-vous sérieusement que le ralliement putassier de candidats opportunistes équivaudrait au ralliement systématique de leurs électeurs putatifs ? Pensez-vous naïvement que la soustraction des egos les rendrait égaux à vous-même ?

Votre surprenante déclaration n’est pas loin d’être comme un coup de grâce pour les démarches alternatives en démontrant que si démarchage il y a, d’alternative il n’y a point.

En ne négligeant cependant pas qu’il s’agisse là d’une erreur de jeunesse, je vous souhaite une campagne fleurie d’espèces moins carnivores et vous prie néanmoins de ne rien agréer de peur que vous ne le proposiez au premier brigand rencontré sur la route.

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