De profundis la laïcité

Quand les historiens se pencheront sur les attentats commis en France ces derniers mois ils s’apercevront que le plus important d’entre eux, celui qui a le plus œuvré pour un changement radical de société, est celui de Saint-Étienne-du-Rouvray. Car en tuant un homme, les djihadistes n’ont pas seulement tué un prêtre : ils ont enclenché la mise à mort de la laïcité. Mise à mort validée — non sans un certain plaisir pervers — par les imams, les évêques, la classe politique et le gouvernement socialiste. Joli coup.

Ils l’attendaient tous depuis tellement longtemps. Ils en arrivaient même à s’en désespérer publiquement, tant leur désarroi était immense. La laïcité, plus de cent ans après son vote, ne passait toujours pas. Et comble de malheur, il semblait que les français s’en étaient entichés. Normal : encore une exception culturelle, encore une particularité qu’aucun autre pays ne possède. La France. Pays des vins, des fromages et de la séparation officielle de l’église et de l’état. Je ne suis même pas sûr qu’il reste assez de vin pour oublier cette ultime trahison de Hollande et de ses mercenaires à pâte molle. L’union sacrée de l’état, de l’église catholique et des représentants de l’islam en France a été rendue possible par deux imbéciles haineux.

Que des dizaines de jeunes parisiens se fassent mitrailler, que des enfants niçois se fassent rouler dessus… mais qu’on ne touche surtout pas à un religieux !

Les imams appellent leurs fidèles à aller prier dans les églises et les autorités catholiques encouragent les chrétiens à aller dans les mosquées. L’état, quant à lui, veut un pacte avec les religions, faisant semblant d’oublier que la loi de 1905 a justement été faite pour ça.

Ce pacte, les religions s’empresseront de l’accepter une fois entérinées leurs revendications séculaires : la destruction de l’école républicaine et le retour des femmes à la maison. Et puis la guerre. Car les religions aiment la guerre. Elle sert absolument tous leurs idéaux et justifie toutes leurs saloperies.

Bon retour en 1231, année de généralisation des procédures si humanistes de l’inquisition !

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