Tu le sais déjà : je n’aime pas les réjouissances obligatoires. Ou plutôt : je n’aime pas y participer. Après tout, chacun et chacune sont libres de les apprécier. Je veux bien admettre que le début d’une nouvelle année se fête d’une manière ou d’une autre comme le début de n’importe quoi d’autre : début de grippe, début de boissons ou même des buts hors-jeu pour les aficionados du Boxing Day !
Mais.
Si on en fête le début, pourquoi ne pas en célébrer la fin ? Ne serait-ce que pour avoir deux jours fériés au lieu d’un…
Surtout.
Une année est un cycle, donc un cercle. Comment déterminer le début d’un cercle ? Question essentielle si tu veux pouvoir en déterminer la fin. Pour preuve que cette question est toujours sans réponse, le 1er janvier n’est pas le seul début d’année dans une année.
Dans un souci d’apaisement et de reconnaissance des cultures qui ont forgé et forgent encore l’ensemble de l’humanité, il serait intéressant que tout le monde fête chaque premier jour de l’an de chaque calendrier. Y compris si certains des peuples ayant des calendriers bizarres ont disparu. Je pense évidemment aux Mayas et aux Aztèques mais également aux révolutionnaires français dont il ne subsiste plus que quelques exemplaires ronchons et décatis. Entre une exécution à la guillotine et la proclamation de lois plus humanistes, ils ont trouvé le temps et l’énergie de pondre un calendrier d’une complexité effarante mais doué d’une poésie involontaire qui en fait tout le charme.
Il pourrait aussi être décidé qu’une année ne commence vraiment qu’avec la naissance (ou la conception, mais c’est un autre débat). Chacun aurait alors, en sus de tous les premiers de l’an officiellement répertoriés, son propre premier jour de l’année, férié lui aussi.
Malheureusement, ces élucubrations-là resteront elles aussi lettres mortes. Et le consumérisme occidental continuera d’imposer son agenda de festivités collectives en fonction des opportunités commerciales espérées. Aussi, quelque soit ton calendrier, tente de passer cette année dans la douceur la plus exquise, ne serait-ce que pour contre-balancer la fureur de ces derniers mois.
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