2012, année de la lose ?

Le lièvre et la tortue, version 55, rue du faubourg Saint-Honoré.

Tout à son obsession d’être réélu en 2012, le duce président français a annoncé aujourd’hui son changement de petit personnel gouvernement. Tu consulteras dans ton journal habituel la liste complète des nouveaux miliciens collaborateurs de Sarkozy, ce Napoléon de crêpon…

À chaud, deux choses sont à retenir, me semble-t’il.

1. Le retour à une droite pure et dure. Finies les nominations cache-sexe d’anciens socialistes ou de personnalités de la société civile (comme si les politiciens n’appartenaient pas d’abord à cette société, au même titre que n’importe quel citoyen !). À droite toute donc, et plus encore avec l’arrivée de Thierry Mariani, dont les idées brunes ne sont plus à démontrer, et le retour de l’immigration dans les petits bras musclés de Hortefeux. Mariani a même été pressenti un moment (brrrrr !) au ministère de l’immigration et j’avais déjà brouillonné un truc du genre : Pour un type qui possède un anus à la place du cerveau, un ministère de merde est une consécration ! Ça marche aussi pour Hortefeux, évidemment : ce colon de réserve est l’intestin grêle du sarkozysme !

2. La stratégie du « seul contre tous ». En virant les (pseudo) centristes Borloo et Morin, Sarkozy se prive de leur soutien. L’électorat centriste en France n’est certes pas très représentatif en nombre mais c’est lui qui au deuxième tour d’une élection présidentielle au suffrage universel « décide » qu’un candidat aura 50.1% des voix et l’autre seulement 49.9…

Le fait que l’élection n’aura lieu que dans dix-huit mois et qu’entre temps il faudrait peut-être commencer à s’occuper des vrais problèmes (chômage, délocalisation, abêtissement, empoisonnement industriel) n’a visiblement pas été le fil rouge de ce coup de bonneteau remaniement.

liens vers l'article suivant ou l'article précédent
texte précédenttexte suivant

retour haut de page